samedi 12 novembre 2016

Encéphalopode

(carré de papier soie + MC de 60cm)

J'ai décortiqué et fait dégorger cette idée saugrenue après une discussion de mon précédent modèle d'escargot, dont je ne me souviens plus trop de la base, largement improvisée. Si seulement elle avait pû être aussi simple que la base de l'oiseau de mon dernier atelier, donné lors de la LUO...


La technique du froissage partiellement ouvert me plait bien, même si je n'ai pas encore l'impression de maîtriser cela proprement.


Je vous laisse le soin d'expliquer -ou non- ce modèle, s'il vous plait un petit peu...


(silk paper square + MC - 60cm)

I've cooked up this idea after discussing my previous snail model, the rough base of which I couldn't remember at all when asked. If only it had been as simple as the bird base of my workshop at the LUO convention...


Opening crumpled paper is quite a fun way to fold, though I don't have the feeling that I'm anywhere close to mastery.


I'll leave it to you to think about this model and its meaning, should you care to do so.



jeudi 3 novembre 2016

Quelques feuilles

(feuilles d'automne + MC)

Une créature ou un visage dans chaque feuille...


Le support matériel est aussi joli que limitatif, c'est tout kitsch et je n'ai pas résisté.


(autumn leaves + MC)

A creature or a face in every surface...


The material support is as pretty as limiting, it's kitsch and I just couldn't resist.



mercredi 24 août 2016

Strange Conversations with a Skinny Dragon

(rectangle de papier soie + MC de 60cm x 80cm)

Il y a deux ans, l'atelier de Victor Coeurjoly à Lyon m'a fait forte impression, autant pour les techniques démontrées que pour le recul et la maturité dont fait preuve cet artiste.


Il n'y a pas beaucoup de modèles de monstres en froissage, encore moins en volumes partiellement ouverts. Même les créations figuratives de Victor (pas monstrueuses du tout, elles) sont généralement complètement fermées, tandis que les modèles ouverts ciblent généralement des sujets végétaux ou abstraits.


Je pense élargir mon bestiaire fantasque à l'aide de cette technique ces prochains temps, les possibiltés de modelage ont des contraintes différentes, mais ouvrent aussi toutes sortes de nouvelles perspectives. A titre d'exemple, ici la formation des yeux nécessite des pointes plutôt que des volumes, qui produisent des surfaces trop difficiles à lire, les ombres produites étant avalées par les autres parties du modèle - ce qui passe pour les narines ne fonctionnait pas du tout avec les yeux.
(silk paper rectangle + MC - 60cm x 80cm)

Two years ago in Lyon, Victor Coeurjoly's workshop coloured me impressed, as much for the technique which was shown as for the maturity this artist already displays.


There aren't many crumpled monster models, and even fewer with partially open volumes such as this one. Even the figurative creations of Victor (which are anything but monstrous) are generally closed; the open models are usually vegetal or organic abstractions.


I think I'll expand my bestiary with this technique in the near future, it offers both new constraints and possibilities for modelling. As an example, the eyes of this model here required thin points instead of the open volumes I'd first contemplated (much as for the nostrils) because the shadows didn't provide the necessary depth, the contrast with the rest of the head was simply too low.

mardi 23 août 2016

Good Old Moon Boy

(carré de lokta sur papier aquarelle + acrylique de 25cm)

Un ami tenant Lawrence en main me faisait remarquer qu'il avait une structure de lune. Voici ma réponse :



Briser la symétrie axiale de ce masque est un exercice subtil. Certains traits exigent une contrepartie presque exacte, comme ceux des joues, d'autres nécessitent au contraire des solutions divergentes, comme les commissures des lèvres.
(lokta on aquarelle paper square + acrylic - 25cm)



A friend holding Lawrence in his hand remarked he has a moon shape. Here's my response :



To break the axial symetry of such a mask is subtler exercise than may be apparent at first. Some features require to be almost identical on both sides, such as the lines defining cheeks, while others demand different solutions, such as the corners of the mouth.

samedi 2 juillet 2016

Ondin

(carré de Canson + acrylique de 40cm)

Parfois c'est la feuille qui dicte le modèle - comme ici :


C'est à la fois un peu frustrant et un peu magique, à partir d'un manque de maîtrise une idée mène à une autre. Cette feuille a beacuoup souffert, le menton comprenait toutes sortes de fioritures formant presque une queue de poisson qui, prises seules, étaient assez jolies, mais qui finalement alourdissaient considérablement un visage déjà ambigu dans son expression - je les ai donc complètement éliminées, pour le mieux je crois.
(Canson square + acrylic - 40cm)

Sometimes, it's the sheet which dicates what's to become of a model - as for this mask :


It' a strange mixture of quasi-frustration and magic in the end, on the foundation of a lack of mastery, one idea leads to the next... That sheet went through an age of pain, in particular the chin, which had all sorts of decorative fishtail-like gimmicks, which were nice on their own, but were considerably weighing onto an already ambigious expression - so I just folded them away, for the better I think.

dimanche 12 juin 2016

Ein bisschen jeck

(carré de papier aquarelle + acrylique de 27cm)

Sur la même base que le précédent, inspiré d'un bonhomme vu lors d'une fête "médiévale" à Entrevaux en France...


Comme souvent, j'ai traité le papier avec une couche brute d'acrylique avant le pliage et ensuite relevé ses traits une fois sa forme stabilisée. C'est du travail autour du nez que je suis le plus content, ce sont une fois de plus les lignes qui dominent, alors que les volumes n'ont que peu en commun avec l'anatomie.


Le "Jeck" est quelqu'un d'un peu bargeot ou simple, volontairement ou non, le temps d'un carnaval ou bien toute une vie. Ou encore quelqu'un dont ce serait le 250ème blogpost...
(aquarelle square + acrylic - 27cm)

Using the same base as for the previous model, this guy was inspired by a "geek" (in the older sense) seen a few years ago on one of those "medieval markets" that pop up here and there in France for a day or two :


As often, I've first given the paper a rough acrylic paint treatment and enhanced that with lighter tones over the salient features after its shape was settled. It's the nose which I'm happiest with, once more the dominance of the lines over volume is obvious, I think.


250 posts on this blog of mine, some might call that "jeck"...

dimanche 5 juin 2016

No, seriously

(carré de Canson + acrylique de 27cm)

Le pliage de masques est souvent décrit comme le modelage d'une feuille comprenant quelques plis préparatoires, mais je préfère parler de propagation de défauts. Ici, on ne retrouve que deux "crimps" pour former les paupières et un enfoncement pour former le nez, tout le reste en découle (non, pas du nez) :


En termes mathématiques, en se confinant à un plan de projection donné, les défauts peuvent être propagés à peu près dans toutes les directions, mais on doit alors compter avec des volumes qui sont irréalistes (voyez ci-dessous). La clé d'un bon masque en origami est peut-être alors de savoir choisir à quelles lignes et à quels volumes accorder de l'importance, sachant que les deux se contraignent mutuellement, tout en profitant du fait que l'oeil accorde vraisemblablement plus d'importance aux lignes.


Bien entendu, on peut se rapprocher indéfiniment d'un modèle aux volumes réalistes, mais c'est alors au prix d'une multiplication de lignes parasites, ce qui semble aller à l'encontre d'un idéal de pliage, souvent qualifié d'"élègance".
(Canson square + acrylic - 27cm)

The process of folding masks is often described as being the modelling of a sheet with a few preparatory creases, but I prefer to visualise this process in terms of propagation of faults. Here, there are but two crimps which form the basis of the eyelids and a sink so as to shape the nose, the rest follows :


In mathematical terms, confining oneself to a given projection plane, the faults can be propagated virtually in all directions, but at the price of volumes which will generally not be realistic (see below). The key to a good origmami mask may then lie in the choices between the lines and volumes (knowing they dictate constraints for each other), though I am quite sure that the eye attaches more importance to the lines at first.


Of course, one can define volumes which are arbitrary close to reality, but this then will likely make parasitic lines proliferate, which seems to go against one of the ideals of origami, often coined "elegance".

samedi 28 mai 2016

« For we have lost the Entwives, you see... »

(rectangle de peau d'éléphnat + acrylique de 140cm x 70cm)

Je ne pensais pas replier un Ent si proche du dernier, mais mes deux premiers sont en voyage pour un bon moment et une autre opportunité de participer à une exposition se présente.


J'ai donc repris la base de « Sylvebarbe » et après quelques modifications, pour pouvoir l'articuler au niveau des genous et des coudes surtout, c'était parti.


Le modèle est un petit peu difficile à lire sur ces photos, mais le personnage est sensé se fondre aisément dans la forêt, un Ent, c'est virtuellement un camouflage ambulant.
(elephant hide rectangle + acrylic - 140cm x 70cm)

I didn't have it in mind to fold an Ent so close to the last I did, but my first two are a long way from home and another opportunity to take part in an exhibition has come up.


So I started with the base of « Treebeard » and modified it so as to give it more freedom around the knees and elbows, and there I go.


The model might be a little harder to decipher on these pictures (I'm totally not a photographer), but the character is supposed to blend into a forest after all, Ents seem to me to be experts at camouflage.

jeudi 19 mai 2016

Cat People

(carrés de sandwich + acrylique de 44cm)

Toujours mon fétiche pour les chats...


La base de la grenouille permet déjà d'obtenir de bonnes longues pointes pour faire des membres, comme pour mon Horus. Avec une petite greffe centrale on parvient facilement à rajouter quelques détails à la tête (celle de Horus reste volontairement simpliste). Mais alors qu'une base aussi flexible peut aisément adopter quasiment toutes les positions d'un corps humain, la vraie difficulté réside pour moi dans un modelage qui soit en accord avec le sujet représenté.

Et voici une version masculine :


Soundtrack by David Bowie.
(sandwich square + acrylic - 44cm)

Still that cat fetish...


From a frog base you get four pretty good long points which grow into the members of any humanoid, as I did with my Horus. A simple central graft gives you some room to give the head extra details. But as such a basis can yield pretty much every position any human body can take, the actual difficulty resides in modelling it in a manner which fits the subject, I hope these are somehow feline.

And here's a masculine version :


Soundtrack by David Bowie.

dimanche 15 mai 2016

Lawrence

(carré de Canson + acrylique de 24cm)

Oui, d'Arabie.
Je ne sais pas si le film a bien vielli, mais un personnage marqué, mince (voire maigre), un peu allumé, des orbites profondes, ce sont là les impressions qui me sont restées de la performance de Peter O'Toole.


Une chose qui me plait bien avec ce masque, c'est que sa forte courbure donne naissance à des points de vues qui altèrent son caractère, son côté un peu (doux ?) dingue est plus apparent de profil, par exemple.


(Canson square + acrylic - 24cm)

Yes, of Arabia.
I haven't checked whether the film passes the test of time, but Peter O'Toole's perfomance (which I saw 20+ years ago) left me with a strong impression, that of a somewhat crazed, thin face with deep orbits.


Perhaps my favourite aspect of this mask is that its strong curvature gives rise to different expressions, in accordance with various points of view - I find him a little more disquieting from the side, a good thing, as I worked most on his profile.