mardi 31 juillet 2012

Main sculptée

(rectangle d'unryu sur peau d'éléphant + MC de 50cm 70cm)
Toujours pour le challenge de pliage sur l'anatomie et encore avec une technique de pliage similaire à celle de mon dernier modèle, une main (en bois ?) un peu plus grande que nature.


J'ai essayé de m'éloigner des lignes "réalistes" de la rêveuse, les tendons et les articulations sont soulignés autant que j'ai pu, les volumes un peu cubistes...


Sous certains angles, la base du pouce est un peu carrée, mais il n'y a rien à faire, lorsque je tends les tendon de la mienne de main, l'effet n'est pas tout-à-fait différent... hmmm, c'est peut-être ma main...

(unryu on elephant hide + MC - 50cm x 70cm)
Here is a second shot at the French forum's challenge on anatomy, a (wooden ?) hand, larger than life, the folding technique is rather similar to that of my latest model.


I've tried to get away from the very "realistic" lines of the previous model, the tendons and articulations have been underlined as much as I could manage, the volumes are a bit cubist as a result...


From certin angles, the thumb's base is quite square, but when I look at my hand, the effect is similar when I make the tendons visible... maybe it's just my hand :)



1 commentaire:

  1. Haïku et origami.

    A partir de ce qu’a dit Roland Barthes sur le haïku, je ne puis m’empêcher de faire la relation entre haïku et origami.

    Certains origamis résonnent davantage quand nous les faisons, quand nous les faisons faire, quand nous les montrons : c’est qu’ils sont bien « une vibration du monde ».
    Utiliser les mots ou les techniques pour décrire ces vibrations du monde est vain, car, en français, les mots ont, en général, perdu leur charge poétique.
    Chaque origami véritable (réussi), comme chaque haïku, reste indépendant, neutre, « non-reliable » : il appartient, sans logique, à une logique, celle de la logique non-nécessaire, celle du « gratuit »..
    Et cette absence d’assignation à du connu ou à du connaissable (anonymat) trouble : l’être humain n’aime pas être accroché au-dessus du vide…
    Pourtant, cette absence d’assignation fait que l’origami, comme le haïku, appartient à tous, sans plus appartenir à son auteur.
    Le haïku fait donc plutôt toujours allusion à une saison, qui est sa raison (kiko).
    Cela est sa note de base.
    Or, la saison se trouve, uniquement par son nom, avoir beaucoup de sens…
    Du sens qui fait surgir, du sens qui suscite et que rien n’oblige à finir intellectuellement.
    Le haïku se met alors à résonner d’infini et se prolonge par du non-dit, s’insinuant dans l’esprit de chacun en fonction de son histoire.
    L’origami, par son matériau et sa base (sa saison), fait de même : il commence presque toujours pareil (diagonales, médianes), se poursuit sans logique apparente, dérange nos habitudes et se met, en récompense, à resplendir de beauté, d’humour, de mouvement et de symboles, selon chacun.
    Pacifiquement, l’origami souligne les différences, sans les mettre en relation : par là, il évite l’équivocité et chaque pliage se suffit à lui-même pour répandre sa vibration du monde.

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