(bande de papier sandwich unryu/alu de 8cm sur 8m)
La présentation un brin provoc' de Victor Coeurjoly lors de la convention de Lyon laisse des marques. Pour moi, c'est l'opportunité de formuler la cause du malaise que j'éprouve parfois à la vue de certains de mes pliages: le sujet importe autant que la technique, ben voui. J'espère que cette présentation éveillera chez certains l'envie de plier des modèles qui racontent des choses, voire qu'elle empoisonnera un peu les esprits... comme l'ergot du seigle :
Ce petit champignon noir pousse sur les épis de diverses céréales et est (historiquement du moins) à l'origine de délires hallucinatoires, de maladie et de mort puisqu'il ne contient pas que le précurseur naturel du LSD, mais aussi toute une série d'alcaloïdes toxiques. Il est aussi vraisemblablement une source majeure de superstitions liées à la sorcellerie et des persécutions en découlant, ce qui rend le folklore occidental plus "intéressant" - c'est moche, mais d'innombrables artistes lui doivent donc une certaine gratitude.
Le pliage est réalisé à partir d'une seule bande de papier biface, format qui se prète bien à la narration, à condition que la nature longiforme du sujet s'impose graphiquement. Ses replis courbes ne m'ont pas été inspirés par ceux des modèles abstraits de Stephan Weber, mais m'y font bien penser.
C'est assez ironique, mon premier modèle d'épi me plaisait bien en termes techniques, mais l'incorporation plus ou moins heureuse d'un papillon (la bestiole origamique s'attirant les foudres de Victor par excellence) me mettait un peu mal-à-l'aise, sans que je puisse en identifier une raison. A posteriori, c'est pourtant évident, épi et papillon n'évoquent le mythique Âge d'Or qu'indirectement; par rapport à l'exercice technique, la composante narrative est à la traine.
Rien de ceci ne signifie qu'il est illégitime de plier des trucs jolis ou compliqués qui ne racontent rien (je continue à tirer beaucoup de plaisir de ces aspects-là du pliage aussi), mais que c'est insuffisant pour consacrer le pliage en art à part entière.
La présentation un brin provoc' de Victor Coeurjoly lors de la convention de Lyon laisse des marques. Pour moi, c'est l'opportunité de formuler la cause du malaise que j'éprouve parfois à la vue de certains de mes pliages: le sujet importe autant que la technique, ben voui. J'espère que cette présentation éveillera chez certains l'envie de plier des modèles qui racontent des choses, voire qu'elle empoisonnera un peu les esprits... comme l'ergot du seigle :
Ce petit champignon noir pousse sur les épis de diverses céréales et est (historiquement du moins) à l'origine de délires hallucinatoires, de maladie et de mort puisqu'il ne contient pas que le précurseur naturel du LSD, mais aussi toute une série d'alcaloïdes toxiques. Il est aussi vraisemblablement une source majeure de superstitions liées à la sorcellerie et des persécutions en découlant, ce qui rend le folklore occidental plus "intéressant" - c'est moche, mais d'innombrables artistes lui doivent donc une certaine gratitude.
Le pliage est réalisé à partir d'une seule bande de papier biface, format qui se prète bien à la narration, à condition que la nature longiforme du sujet s'impose graphiquement. Ses replis courbes ne m'ont pas été inspirés par ceux des modèles abstraits de Stephan Weber, mais m'y font bien penser.
C'est assez ironique, mon premier modèle d'épi me plaisait bien en termes techniques, mais l'incorporation plus ou moins heureuse d'un papillon (la bestiole origamique s'attirant les foudres de Victor par excellence) me mettait un peu mal-à-l'aise, sans que je puisse en identifier une raison. A posteriori, c'est pourtant évident, épi et papillon n'évoquent le mythique Âge d'Or qu'indirectement; par rapport à l'exercice technique, la composante narrative est à la traine.
Rien de ceci ne signifie qu'il est illégitime de plier des trucs jolis ou compliqués qui ne racontent rien (je continue à tirer beaucoup de plaisir de ces aspects-là du pliage aussi), mais que c'est insuffisant pour consacrer le pliage en art à part entière.